Comme on se l’imaginait à l’automne dernier, la récolte ne pouvait pas être bonne…
En vérité, elle est même exceptionnellement mauvaise… !
Tous nos collègues trufficulteurs font le même constat, très peu de truffes cavées, mais aussi au triage, une majorité de truffes de mauvaise qualité et donc non vendables en frais. Le phénomène touche tout le monde, aussi bien nos collègues locaux que ceux des autres régions trufficoles de France.
Du trufficulteur amateur au professionnel très avisé, tous ont le même constat : une récolte misérable !
Hypothèse du phénomène :
L’automne et l’hiver 2021/2022 a été anormalement sec, donc aucune réserve d’eau n’a été faite dans les sols. Quasiment pas de pluie au printemps, l’été est arrivé avec un mois d’avance, avec des températures aussi très chaudes. Nous avons également eu neuf mois sans pluies conséquentes, un phénomène qui ne se produit que deux fois par siècle (dixit Franck Richard, du CNRS).
La naissance des truffes en avril/ mai /juin ne put avoir lieu dans une terre beaucoup trop sèche. Et pour ceux qui le pouvaient, les arrosages d’été furent trop tardifs et sans aucun effet, hormis peut-être (… ?) celui de préserver la symbiose mycorhizienne pour les années futures.
Et maintenant… ?
Les anciens disaient : ‘’quand il n’y en a pas au début, il n’y en a pas au milieu, il n’y en a pas à la fin…’’
Le point positif est que la qualité va naturellement s’améliorer avec le froid annoncé, en espérant que la fin de récolte n’arrive pas trop vite.
Par contre, inversement à l’année d’avant, nous avons eu sur notre territoire beaucoup de pluie depuis le 17 août (+ de 600 mm) et donc la réserve en eau pour l’année à venir est excellente, ce qui nous rend optimiste pour la future saison.